Edmondo SOLMI [1874-1912], Scritti Vinciani. Le fonti dei manoscritti di Leonardo da Vinci e altri studi, “Ricordi familiari” di Sergio Solmi. Presentazione di Eugenio Garin, Firenze, La Nuova Italia (Strumenti. Ristampe anastatiche/37), 1972. Comprendenti: 1. la ristampa di E. SOLMI, Le Fonti dei Manoscritti di Leonardo da Vinci. Contributi, Torino, Loescher, 1908 (supplemento al “Giornale Storico della Letteratura italiana”, 344 p.; 2. ID., “Nuovi contributi alle Fonti dei Manoscritti di Leonardo da Vinci”, in Giornale Storico della Letteratura Italiana, LVIII, Torino, 1911, p. 297-358: 3. ID., Scritti Vinciani, Firenze, “La Voce”, 1924, 359 p. [BNdF Usuels  Salle U 85/24 LEON 5 SO B 42 16 VII 2014 post. U. 31

Da E. SOLMI, Scritti Vinciani, op. cit.,  Saggio XIII “Documenti inediti sulla dimora di Leonardo da Vinci in Francia nel 1517-1518”, p. 337-359; p. 609-629 della ristampa.

[éd. or. 346/ réimpr. 616- éd. or.357/ réimpr. 627]

Récit de la visite du cardinal d’Aragon à Léonard de Vinci le 10 octobre 1517, dans lequel sont mentionnées les recherches de ce dernier sur l’anatomie humaine :

De Tours, où il demeura jusqu’au neuf du dit mois, il se rendit, après déjeuner à Amboise, à sept lieues de là. Cette ville, bien que de peu d’importance, est joyeuse et bien située : elle se trouve dans la plaine, mais possède un château sur une hauteur qui, même s’il ne constitue pas une véritable forteresse de garnison, n’en est pas moins commode et offre une magnifique perspective. Le Roi Charles, qui avait résidé à Naples, y séjournait volontiers, tandis que le roi Louis son père, préférait Tours et son successeur Louis [XII], Blois. Dans l’un des bourgs avoisinants, son éminence et nous allâmes rendre visite à messire Leonardo Vinci, florentin, âgé de plus de 70 ans, peintre éminent de notre époque, qui montra à son éminence Illustrissime trois tableaux : l’un représentait une dame florentine, peinte au naturel sur commande de feu le Magnifique Julien de Médicis ; l’autre saint Jean-Baptiste jeune et le troisième la Vierge et l’enfant, dans le giron de saint Anne. Tous ces tableaux étaient de la plus exquise perfection. Mais, du fait qu’il a contracté une certaine paralysie de la main droite, il ne faut plus attendre de lui chose qui vaille, même s’il a formé un de ses assistants milanais. Pourtant, bien que le dit messire Leonardo n’ait plus la capacité de coloriste hors pair qui fut autrefois la sienne, il est encore capable de faire des dessins et d’enseigner son art à autrui. Ce gentilhomme a écrit sur l’anatomie de façon si stupéfiante et en illustrant ses descriptions de représentations figuratives des membres, aussi bien que des muscles, des nerfs, des veines, des articulations, des viscères et de tout ce qu’on peut trouver dans les corps humains tant chez l’homme que chez la femme, qu’on ne trouve d’équivalent chez aucun de ses prédécesseurs. Tout cela, nous avons pu le constater de visu et il nous a déclaré avoir disséquer plus de 30 corps d’hommes et de femmes de tout âge. Il a également composé un traité sur la nature de l’eau, ainsi qu’une multitude de volumes, tous rédigés en langue vernaculaire sur différentes machines et autres thèmes, qu’il serait de la plus grande utilité et du plus grand intérêt de publier.

Sources :

Itinerario di Mons. R. et Ill,mo el Card.e de Aragona, Bibl. Naz. di Napoli, ms. X, f.28 (p. 28), 76 t.

Codex Atlanticus

Giovan Battista Venturi, Essais sur les ouvrages physico-mathématiques de Léonard de Vinci, Paris, 1802.

Uzielli, Ricerche intorno a Leonardo da Vinci, Roma, 1884.

La part que prit Léonard dans les préparatifs des fêtes qui se déroulèrent à Amboise en mai 1518 pour la double célébration du baptême du Dauphin et du mariage de Laurent de Médicis duc d’Urbin avec Madeleine de la Tour d’Auvergne, nièce du roi, peut être mesurée dans ce qu’en rapporte Stazio Gadio dans un document d’un extrême intérêt historique conservé dans les Archives de Mantoue[1] et resté jusqu’à aujourd’hui inédit.

[France, le 3 mars 1518. Fêtes données pour le Mariage de Laurent de Médicis]

Au beau milieu de la grand place de la ville d’Amboise son plantées les lices ; en haut du côté Nord a été édifié un Arc de triomphe à deux voûtes qui a à son sommet le simulacre d’une haute colonne, laquelle soutient un personnage nu tenant un oriflamme orné de lys dans la main droite et un dauphin dans la gauche ; En haut de l’Arc il y a d’un côté une salamandre surmontée de sa devise : Nutrisco et extingo et de l’autre une hermine avec cette sentence : Potius mori quam foedari[2], plus bas, dans les corniches sont accrochés les boucliers avec les armes des jouteurs. De chaque côté de la place il y a des tribunes réservées aux spectateurs de la joute, aux juges et aux autres seigneurs et gentilshommes. Au-dessous des juges, il y a une petite loge qui ressemble à une terrasse, sur laquelle se tiennent deux Hérauts, qui marquent les points, selon ce qu’on leur dit. En face est la tribune de la Reine.

Une fois que les tribunes furent pleines, les toits pleins de gens, toutes les ouvertures garnies de spectateurs, une immense foule  de fantassins et de cavaliers massés sur la place pour guetter la direction d’où viendraient en lice les chevaliers, on entendit retentir les trompettes, et s’avancer les douze chevaliers compétiteurs dont il va être question plus bas : ils revêtaient tous le même livrée, avec des pourpoints, des tuniques et des plumets  de satin noir, avec de petits rayons de soleil faits de petits brocards d’or, qui flattaient les vue. Chacun de ces chevaliers avait pour écuyers cinq gentilshommes revêtus de toges les uns de couleur grise les autres jaune, leur cheval était mené par des soldats qui les précédaient et qu’accompagnaient trompettes et hérauts, alors qu’ils étaient eux armés de pied en cap et portaient un casque sans cimier. Après avoir défilé devant les tribunes, certains s’arrêtèrent, d’autres ôtèrent leur casque tandis que d’autres encore faisaient évoluer leurs montures devant les dames.

Après un long moment d’attente, on vit s’avancer le Roi avec sa suite de trente-deux hommes tous portant même livrée : leurs plumets étaient noirs entremêlés de petites plumes blanches, leurs surcots et leurs tuniques de tissu noir en coton, brodé de plumes en toile d’argent, ajustées  par une sorte de main qui saisit ces plumes et les jette dans un panier de toile d’or ajusté en haut par un cordon. François lui aussi était vêtu de toile d’or, sa tenue et son surcot ajustés par la devise suivante ; Non ex eis perdidi quinque, quia quem mihi dedisti non perdidi. Ceux qui l’accompagnaient portaient eux aussi des plumes de satin [bleu], mais pour le reste leur habit était le même que celui du Roi, tout ce beau monde escorté par trompettes et Hérauts entrèrent en la lice du côté opposé à la rencontre des jouteurs.

[Dans la marge : le dimanche Montafilan fut tué ainsi sous sa monture à laquelle un des jouteurs avait planté sa lance dans la tête][3]

Le Roi avait à la main son épée nue, alors que tous les autres portaient leur lance sur la cuisse, étaient casqués et portaient crêpes

LUNDI. Monseigneur d’Alençon[4]portait un surcot de cotonnade noire avec des inscriptions en toile d’or qui disaient : litatus[5] (sic) sum in his que dcita sunt mihi, qui était en outre de brocarts représentant des bouquets d’immortelles en fil d’or : Monsieur le Connétable[6] portait un surcot de satin jaune rayé de brocard turquoise entre deux bandes de satin blanc. […]

Monseigneur de Vendôme[7] portait un surcot de satin jaune rayé de satin turquoise et des plumets.

Le Duc d’Albany[8]portait un surcot parti de satin jaune à droite et de satin cendré  et blanc à plumets.

MARDI. Le prince d’Orange[9] portait des surcots de satin blanc sur lesquels était brodé un oranger, don les fruits étaient faits de fils d’or, avec deux hermines dressées derrière le tronc, les plumets, surcots et tuniques étaient brodées de feuilles d’oranger en fils d’or.

Le Prince de Talmond[10], neveu de la Trémoïlle, portait un surcot de satin noir uni orné de plumets.

Le fils de messire le Grand Maître[11] portait un surcot de satin jaune à franges de velours noir à bandes rouges  brodées en leur revers de satin blanc.

Le duc Laurent[12]  de lieutenants, avait  dans un premier temps un surcot de cendré et rouge à plumet. Dans un deuxième temps un surcot de satin d’argent cendré et noir.

Les aides-lieutenants étaient vêtus de couleurs variées, les uns de satin noir et les autres de couleur différente.

Le Roi ce jour-là fut l’assistant de ses lieutenants et participa à plusieurs assauts. Monseigneur de Misìa [?], reçut un coup de lance, qui l’envoya dans les toiles avec sa monture ; messire le grand sénéchal de Normandie, frappé d’un coup à la lèvre supérieure, perdit les sens si bien que, s’il n’avait reçu assistance, il serait tombé à terre.[13]

MERCREDI. Le roi de Navarre[14] entra en lice avec des manteaux de tissu d’or, d’argent et de satin cramoisi formant des roses en brocarts, ce qui lui conférait beauté et faste : ses six écuyers étaient des jeunes gens d’excellente naissance, portant tous surcots de satin cendré sur le côté droit et de satin et de velours moreau.

Avec Monseigneur le bâtard de Savoie[15], vinrent douze hommes d’armes qui portaient surcots de satin blanc à droite et pour la moitié gauche  de satin jaune et turquoise en écailles de poisson avec certains fils de satin jaune et turquoise dans la partie blanche ; un de ceux qui composaient sa suite se retrouva à deux reprises la tête sur la croupe de sa monture, si bien que s’il n’avait été assisté, il serait tombé à terre, il perdit d’ailleurs un œil.[16]

Monseigneur Bonneval se présenta avec six hommes portant mantel de tissu cendré, sur le col duquel étaient dessinées des bouquets de plumes cendrées. La manche de leur tunique, fendue, était doublée de velours cendré. Ils étaient accompagnés d’un Diomède grec, vêtu à la grecque, de tissu grossier jaune et bis, sa petite monture était drapée dans le même tissu et en guise de cimier il avait une tête brandissant un fanion qui portait l’effigie d’une vieille femme.

Puis vinrent huit mercenaires vêtus de tissu bis à plumets de même couleur, dont la manche droite était de satin blanc et noir disposé en écailles. Huit autres mercenaires portaient des manteaux de tissu blanc à gauche, et à droite de tissu couleur tanin, recouvert d’un crêpe moreau et de plumets blancs et couleur tanin.

Le dernier à faire son apparition fut monseigneur de Guise, frère de messire de Lorraine, accompagné de douze hommes d’armes. Lui portait un surcot de toile d’or et d’argent et ses assistants était vêtus de satin blanc et jaune à plumets, et avec lui était monseigneur le connétable qui fermait la marche.

Jeudi et vendredi toutes les compagnies se présentèrent sur le champ pour combattre, vêtues des surcots avec lesquels elles avaient jouté, à l’exception du prince d’Orange et de sa troupe qui portait surcot et tuniques partis de velours noir au côté droit et de velours couleur tanin et cendré pour l’autre moitié. Les lieutenants étaient tous vêtus de jaune, ils combattirent par deux, par trois, par quatre et la dernière fut la troupe de monseigneur de Guise, formée de douze hommes qui combattirent tous ensemble contre les douze lieutenants, parmi lesquels se trouvait le Roi : deux d’entre eux combattirent [à part] et leurs deux chevaux trébuchèrent avec eux qui les montaient, non sans quelque danger, et toutes les troupes vinrent sur le champ pour défiler, comme ils l’avaient fait avant les joutes.

Lettre de Stazio Gadio adressée au duc de Mantoue le 16 mai 1518 faisant le récit du siège et de la prise du château :

Illustrissime Révérendissime et unique seigneur. Votre Excellence a dû apprendre que le seigneur Federico se porte bien et, qu’en raison du récent mal dont il a souffert, il n’a pas pris part à la bataille du Château, qui s’est déroulée les 13 et 14 courants, à savoir vendredi et samedi derniers, de la façon que je vais vous relater. Votre Excellence doit se représenter une grande place, avec d’un côté une enceinte de la hauteur d’un homme à cheval, dont les créneaux étaient recouverts à l’intérieur de toiles peintes figurant des murailles. Entre deux tourelles qu’on a construites, la place se présente comme un terre-plein, surélevé de la taille d’un homme, sur laquelle on a placé une poutre en bois de deux brassées de haut. Devant avait été creusé un fossé large environ de cinq brassées et entre ce fossé et le terre-plein il y avait une espace correspondant à la taille des tourelles et sur le bord du fossé on avait représenté une muraille continue qui va d’une tourelle à l’autre. Cette muraille était peinte sur des toiles, fixées sur des poteaux faciles à abattre. A leur sommet claquaient au vent deux oriflammes de crêpe noir, jaune et blanc. Sur les créneaux et les remparts il y avaient de nombreuses arquebuses, sur le terre-plein quelques mortiers en bois cerclé de fer, qui tiraient, à l’aide de poudre enflammée, avec grand fracas, des ballons gonflés d’air, lesquels en tombant sur la place rebondissaient au grand amusement de chacun. C’était en effet là une attraction nouvelle et ingénieusement imaginée.[17] A l’intérieur de l’enceinte il y a avait trois fauconneaux qui tiraient des boules de chiffon et de papier, comme il es d’usage, afin de faire grand bruit sans grand dommage. De tous les côtés de la place, près du château, sur les murailles, il y avait environ vingt-cinq arquebuses, de chaque côté, qui défendait le château, devant lequel était érigé une grande palissade qui fermait le bourg de la place-forte, représenté par de nombreuses fausses maisons peintes sur des toiles. Les assiégés étaient en l’espèce douze hommes d’arme en blanc, fournis de leurs montures et de lances, vêtus de satin jaune, tandis que les lieutenants de la joute étaient trente chevau-légers , vêtus de blanc comme des estradiots, qui avaient à leur tête un certain Bocal, écuyer du roi, vêtu d’une casaque de toile d’or ouvragé et cent fantassins bien armés de piques et d’escopettes, commandés par le capitaine Lorges sous un étendard de crêpe noir, jaune et blanc.

De l’autre côté de la place se tenait le magnanime Souverain, coiffé de son casque orné d’un grand plumet accompagné de tout côté par des hommes d’arme qui joutèrent, vêtus de surcots et de plumets en forme de queue de cheval et la lance sur la cuisse. Sur la gauche on voyait un grand bataillon d’infanterie, qui comprenaient tous les suisses et es archers de la garde armés d’hallebardes et de piques et aussi de quelques escopettes. Sur la droite on pouvait voir une troupe d’Albanais vêtus de crêpe noir, couleur tanin et blanc, et leur capitaine était Sainte Colombe, revêtus d’une casaque de brocart turquoise sur champ vert. L’armée transportait avec elle quelques pièces de fauconneaux et des demi-couleuvrines avec leur canonniers et leurs munitions.

On voyait à présent de tout côté de la place, qui est très allongée, toutes les tribunes, les fenêtres et les toits bourrées d’une foule innombrable de gens à pied et à cheval, aussi nombreux qu’un tel espace en pouvait contenir. Il y avait grand péril de presse et d’étouffement, car la foule était au plus haut point désireuse de voir un spectacle qui promettait tant i bien qu’elle ne regardait pas à la dépense pour se ménager la moindre ouverture pour pouvoir y passer la tête et voir quelque chose du spectacle. Quant aux habitants qui demeuraient là, ils n’hésitaient pas à crever les toits ou a trouer les façades de leurs demeures pour louer des emplacements aux spectateurs, car le profit qu’ils retiraient de ces locations était beaucoup plus important que le coût des dommages ainsi causés à leurs habitations.

Quand la Reine accompagnée de Madame[18] se présentèrent, avec leurs suites de gentes demoiselles et que c’était à leur intention que toute cette fête avait été organisée, on commença les escarmouches et afin qu’aucun désordre ne naquît parmi les soldats et que le public n’encombrât point la place, on nomma quatre maîtres du champ qui avaient pour tâche de résoudre ces problèmes : le premier était monseigneur le Grand Maître, le deuxième monseigneur de la Trémoïlle, le troisième monseigneur le Grand Ecuyer et enfin monseigneur de la Palice,[19] tous vêtus d’un mantel de velours cendré recouvert de plumes cendrées et blanches, montant des genets caparaçonnés de braies en toile d’argent et velours cendré, chevaux magnifiques et racés : parmi lesquels deux étaient de la même race que ceux que possède votre Excellence : le fauve était monté

Sources :

SANUTO, Diarii, tome XXV

[1] Arch. Gonzaga, Esteri (Francia), XV, 3, 634.

[2] Manuscrit H., fol. 48v : « Hermine. L’hermine préfère mourir que se salir ». Cf. ibid, fol. 12. En face des mots du document figure l’inscription : « sur le devant de la façade ».

[3]Minute d’une lettre rédigée à Amboise le premier mars 1518 : « Il se produisit le fait suivant au beau milieu de la joute : un certain Mont Filan [?], joutant avec un adversaire, ce dernier abaissa sa lance au point d’atteindre le cheval à la tête et de l’atteindre près de l’œil, si bien que le cheval tomba mort sur le coup et que le dit Mont Afilan tomba sous la bête et que beaucoup accoururent pour essayer de le dégager ». (Sanuto, Diarii, vol. XXV, col. 412 )

[4] Charles d’Alençon.

[5] Pour « laetatus ».

[6] Charles duc de Bourbon, grand connétable de France et lieutenant du Roi à Lyon.

[7] Monseigneur Charles de Bourbon-Vendôme.

[8]Le duc Jean Stuart d’Albany, gouverneur d’Ecosse et époux d’Anne de la Tour d’Auvergne.

[9] Philibert de Challon, prince d’Orange.

[10] Prince de Talmond, neveu de messire  de la Trémoïlle.

[11] Claude Gouffier de Boissy, fils de messire Artus Gouffier de Boissy, grand maître de France (après avoir été gouverneur du jeune François d’Angoulême, futur François 1er).

[12] Laurent de Médicis duc d’Urbin, évoqué à plusieurs reprises dans les manuscrits de Léonard, époux de Madeleine de la Tour d’Auvergne, nièce de François 1er.

[13] Louis de Brézé comte de Maulévrier, général et grand sénéchal de Normandie.

[14] Henri d’Albret, roi de Navarre.

[15] René de Philippe II de Savoie.

[16] Il s’agit d’un capitaine français, messire de Bonneval.

[17] Il faut relier ce fait à ce que nous rapporte Vasari ainsi qu’aux études de Léonard. VASARI, Vite, ed. cit., p. 450, écrit en effet : « Il avait souvent coutume de faire soigneusement dégraisser des boyaux de veaux et de les rendre si fins qu’ils pouvaient tenir dans la paume de la main. Dans une autre pièce, il avait installé des soufflets de forge auxquels il fixait une extrémité des dits boyaux. En le gonflant ainsi ils leur faisait atteindre une taille qui occupait toute la pièce, pourtant très vaste, ce qui contraignait ceux qui s’y tenaient à se recroqueviller dans un coin de celle-ci, car ces ballons transparents et remplis d’air de minuscules qu’ils étaient occupaient à présent tout l’espace. ». Il s’agissait sans doute là de ces « ballons gonflés … qui tombant sur la place rebondissaient au grand amusement de chacun » de cette « attraction nouvelle et ingénieusement imaginée ». L’invention de Léonard du avoir beaucoup de succès à Amboise. L’Ambassadeur des Este, Socrati, écrivait en effet dans sa lettre datée d’Amboise le 15 mai 1517 : « Les estradiots assiégeants commencèrent à se livrer à des escarmouches en direction du bastion et les assiégés effectuèrent alors une sortie pour les arrêter. Ensuite des groupes de fantassins commencèrent eux aussi leurs escarmouches et au cours de cet assaut on plaça des bouches d’artillerie qui tiraient des ballons remplis d’air contre le bastion, tandis que les assiégés agissaient eux aussi de même ». Archivio Estense de Modène, Resid.  Esteri (Francia), inédit. Cf. aussi SANUTO, Diarii, tome XXV, p. 432: “Les assiégés avaient des mousquets, des arquebuses et de l’artillerie plus lourde à boulet qui tirait contre le colonel des fantassins et des hommes d’arme, une boule semblable à un ballon qui était merveille à voir ».

[18] Claude de France, épouse de François 1er et Madeleine de la Tour d’Auvergne.

[19] Artus Gouffier de Boissy, grand maître de France ; Louis de la Trémoïlle ; Jacques de Chabannes de Bonnivet.